Emballages, produire moins et plus vertueux, comment relever le défi ?
Suite aux enjeux écologiques mis en lumière ces dernières années, l’Etat français a mis en place la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), publiée au Journal Officiel du 18 août 2015. Cette loi a pour objectif de permettre à la France de contribuer plus efficacement à la lutte contre le dérèglement climatique et à la préservation de l’environnement.
Egalim, la loi agriculture et alimentation promulguée le 1er novembre 2018, a pour objectif de favoriser une alimentation saine et durable mais aussi de réduire l’utilisation du plastique dans le domaine alimentaire :
- Interdiction des contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service en plastique en restauration collective des collectivtiés locales en 2025 ;
-Interdiction des touillettes et pailles en plastique dans la restauration, la vente à emporter, les cantines et les commerces alimentaires en 2020 ;
-Interdiction des bouteilles d’eau en plastique dans les cantines scolaires en 2020.
En Pays de la Loire, les transformateurs des filières Bio sont engagés dans une politique de changement, mais peinent parfois à trouver les meilleures alternatives.
(Intervention de Sylvie MOISON sur l'évolution règlementaire lors de la plénière)
Dans leur recherche vers des emballages écologiques, ils sont confrontés à :
- Une problématique de sourcing : comment faire le bon choix, éviter les « faux-amis ».
- La difficulté d’adapter les nouveaux écoemballages à leur process industriel.
Dans l’évolution vers le zéro emballage : certains ont testé la vente de produits sans emballage et ont enregistré une perte de chiffre d’affaires de 20%. Car si 68% des Français déclarent privilégier les produits qui ont le moins d’emballages, ils accordent encore une valeur importante aux perceptions véhiculées par l’emballage.
D’autres se questionnent sur le vrac : comment assurer la traçabilité des produits, leur garantie sanitaire, et jusqu’à la viabilité de ce modèle qui s’avère couteux pour les distributeurs.
Au-delà de l’enjeu de produire moins d’emballages, les entreprises rencontrent également des difficultés dans la gestion de leurs propres déchets, et s’interrogent sur le ré-emploi possible des emballages.
La particularité de leurs emballages, leur trop petit volume, ou l’absence parfois de filière de recyclage ne leur permettent pas toujours d’optimiser la gestion de leurs déchets. Un emballage peut aussi être considéré comme réutilisable, comme un matériau avec une seconde vie : qu’est-ce qu’un déchet, quel nouvel usage possible, comment diminuer les volumes de déchets, ce qui peut être ré-employer.
En aval de la filière bio-ligérienne, du côté des producteurs qui sont amenés à faire du conditionnement, les maraîchers notamment, la démarche environnementale autour des emballages est peu développée. La question est de savoir comment les aider à s’inscrire dans cette logique de changement, qui répond notamment aux directives d’Egalim et du marché de la restauration collective.